« Oh ?! Il y a quelqu'un ?! » [ Rei & Akira ]

Il pouvait enfin partir à l’aventure, enfin rencontrer de nouvelle tête, enfin s’amuser. Cette sonnerie de cloche donnait le coup d’envoie pour une grande course à l’amusement et à la découverte des étranges personnes inconnue de ce lycée. Naïvement, il y avait un grand sourire qui élargissait ses fines lèvres, et, naïvement, notre jeune étudiant sorti de la salle de cours pour allez à la chasse aux amis, ou tout du moins, futurs amis. C’est donc tout excité qu’il s’élança dans le long couloir, qui, il faut l’avouer, se vida à une vitesse surprenante. Tous devaient être heureux à l’idée de rentrer chez eux et d’enfin quitter le lycée. Yuuri trouvait cela idiot, mais bon, lui, il n’aimait pas rentrer chez lui, c’était encore plus insupportable que les cours. C’est donc en traînant les pieds qu’il parcourra cette fois ci tout le lycée, poussant sans gêne chaque portes qui se dressaient devant lui, et scrutant d’un œil désespéré si il n’y avait pas une personne ou deux. Rien. Et toujours rien. Il revint dans sa classe et s’écroula sur sa table, enfouissant son visage dans ses bras, grognant comme un ours et marmonnant entre ses dents des paroles incompréhensibles. Il donnerait réellement tout pour trouver quelqu’un à qui parler.

Ce fut encore une bonne journée, ce lever tôt pour aller à l’école, courir pour ne pas être en retard. Akira devait faire ça tout les matins car elle n’arrivait jamais à se lever mais c’était une sorte de routine maintenant. Son sac sous le bras, elle franchit les grille du lycée et s’avança vers le bâtiment, qu’allait-il arrivé aujourd’hui ? Un contrôle ? Une discussion avec les amies ou un tour dans son jardin secret ? La jeune fille ne savait que trop alors elle suivit le rythme inlassable de cette heure et arriva vite en classe. Akira n’était pas tout à fait une élève parfaite mais elle travaillait dure avec ses moyens et essayait toujours de ramener des bonnes notes pour ses parents qui n’étaient jamais là … Quelle lassitude. Stylo à la main, elle fit comme tout le monde en recopiant la leçon dicter par son professeur, dessinant en même temps sur les coins de sa feuille, tout cela ne ressemblait plus à rien à présent mais elle s’en moquait car elle n’allait rien faire de ce bout de papier à part le laisser trainer on ne sait où.

Une leçon assez longue fut prévu spécialement aujourd’hui et la sonnerie fut une délivrance pour Akira qui rangea ses affaires en vitesse et partit en courant dans la cour, qu’allait-elle faire ? S’occuper de son coin de paradis. La seule chose qui rendait Akira plus qu’heureuse après les amis était ses fleurs, si colorées et si jolies. Comme tout les après-midi après les cours, Akira prenait l’arrosoir, le remplissait puis versait l’eau fraîche sur les magnifique plante qui se berçait au rythme du vent. Finalisant son travail quotidien, la jeune fille se retrouva les mains pleines de terre. À présent, il n’était plus nécessaire de rester là pour le moment alors elle rentra dans le lycée et monta se laver les mains dans les toilettes avant d’arpenter les couloirs aussi vide qu’à l’accoutumé. À un détail près, il passa devant une salle où la porte était grande ouverte, jetant un coup d’œil elle y vit un jeune homme avachit sur la table. Akira s’inquiéta alors elle franchit le seuil de la porte et s’approcha de lui, le regard interrogée.

~ Tu va bien ?

Elle pensait qu’il se sentait pas bien ou peut-être avait-il sommeil ? Le regardant un instant, Akira s’appuya contre la table d’à côté et attendit une réponse de sa part. Elle croyait être seule dans le lycée mais fut surprise de voir une autre personne qu’elle, peut-être en avait-il d’autre qui trainaient comme eux le faisait? Un sourire amicale se dessina sur le visage rond de l’adolescent qui ne savait que faire pour l’aider.

Ne le voyant pas bouger, Akira pensait le secouer ou lui parler plus fort, dormait-il vraiment ? Il devait être exténué pour somnoler sur un bureau d’école. Ne voulant en aucun cas le réveiller, la jeune fille sourit doucement en reculant son visage, l’air attendrit mais l’adolescent avait entendu sa voix et avait relever sa tête avec lenteur comme s’il voulait voir à qui appartenait la voix. Étonnée, la jeune fille le regarda un instant puis elle rougit en s’inclinant profondément, elle ne savait pas qu’il dormait et vraiment et ne voulait pas le déranger.

« Ohh ! » Dit-il.

~ Pardon! Je ne voulais pas vous dérangez. Je ne savais pas que vous dormez …

Relevant son visage, elle fit la moue en disant la fin de sa phrase comme gênée. Qu’elle idiote! Elle aurait du se taire et le laisser tranquille mais le jeune homme n’avait pas l’air de s’en faire. Ce dernier, autant surpris qu’elle, se levant d’un bond et fit tomber sa chaise au passage dans un vacarme d’enfer. Akira ne savait que faire, l’aider mais en quoi ? Lui parler mais de quoi ? Elle se mise de nouveau à rougir en cherchant un début de phrase mais rien ne sortait, bizarrement, il avait la même réaction que l’adolescente. Soudain, une autre personne entra dans la salle de classe, surement alarmée par le bruit, en se tournant, Akira retient un cri et le jeune homme fit encore un « Ohh ». L’adolescente sourit à la deuxième inconnue qu’elle reconnaitrait entre mille avec de si beau yeux.

[Rei] : Il y a un problème Akira ?

~ Rei-Onee-san! Non … Enfin, je croyais que … Je veux dire. Ce garçon dormait alors …

Akira s’emmêlait dans ses paroles, devait-elle dire qu’elle croyait le garçon malade ou même mort, enfin, c’était un peu excessive comme le pensait Chizu quand elle se mettait à pleurer si facilement en apprenant quelque chose qui la contrariait. À son tour, Rei s’approcha d’eux et regarda le jeune homme de la même façon qu’elle … Pensait-elle la même chose qu’elle à son égard ? Akira ce sentait bête de se montrer si sensible avec les autres.

[Rei] : Tout va bien ?

« Je vais super bien ! Vous êtes les premières filles à qui je parle aujourd’hui ! J’m’appelle Murakami Yuuri, mais vous pouvez m’appeler par mon prénom ! Et toutes les deux ? Vous vous nommez comment ? »

~ Ah … ça me rassure. Je croyais vraiment que vous étiez malade. Je suis Akira Kyôya!

Akira s’inclina respectueusement devant Yuuri qui n’avait finalement rien du tout. Le jeune homme semblait si heureux de parler à quelqu’un que la lycéenne ne pu s’empêcher de sourire joyeusement. Elle se rendit vite compte qu’il était très mignon et gentil. Son enthousiasme et sa vivacité devait être contagieuse car elle oublia le fait qu’elle serait de nouveau seule en rentrant chez elle. Et Rei ? Que pensait-elle de lui ? D’ailleurs, Akira se tourna vers elle et la regarda comme si c’était sa sœur puis elle reposa son regard doré sur Yuuri.

[Rei] : Je suis Rei Kyôya.
La cousine d'Akira.

Rei s’inclina alors comme sa cousine l’avait fait avant de se redresser et de s’adresser contre un bureau derrière elle près d’Akira? La jeune fille finit par s’asseoir sur la table en posant ses mains sur ses genoux qui pendait dans le vide, pour son âge, Akira n’était pas grande mais elle était mince. Passant une main dans ses long cheveux blond, elle posa son attention sur le ciel orangé puis sourit.

[Rei] : Que fais-tu ici, à dormir à une heure pareil ?

La question de sa cousine et la réaction du jeune homme la fit rire, un rire cristallin et sincère qui ne montrait aucune trace de moquerie car Akira ne se moquait jamais des autres. D’ailleurs, l’adolescent avait vu son sourire, si beau et si séduisant qu’elle avait regarder pendant une bonne minute avant de détourner ses yeux en rougissant légèrement … Quelle sensibilité et quelle curiosité faisait preuve la jeune lynx. Le lycéen se frotta la joue comme gêné avant de trouver une explication à ce soudain coup de barre qui avait tant inquiété les deux cousines.

« Moi dormir ?! Non du tout ! Je rêvassais un petit peu c’est tout ! Hé, dites moi toutes les deux, vous avez quel âge ? Oh et aussi, il me semble que je ne vous ai pas vu dans cette classe ! Vous êtes en seconde, première ou terminale ? Personnellement, ici c’est ma classe ! Et d’ailleurs j’ai fait ma rentrée aujourd’hui ! Enfin il faut dire que je ne suis pas de la région, j’suis né à Hirosaki, vous voyez où c’est ? »

~ J’ai 15 ans et je suis en première années. Je n’ai jamais quitté cette ville … Où es-ce ? Et comment es-ce ? Il a-t-il des fleurs ?

Akira adorait les fleurs, son jardin en témoignait. Yuuri était peut-être un moulin à parole mais Akira était un vrai inspecteur, elle voulait tout savoir sur tout quitte à se faire jeter même si elle été susceptible. C’était un peu grâce à ça qu’elle avait de bonnes notes, elle posait toujours des questions quand elle ne comprenait pas et elle retient très vite. Après, elle fait seulement ça pour attirer l’attention de ses parents mais jamais ils ne l’ont félicités … Ah! C’était pas le moment de penser à ça, Akira secoua la tête pour chasser ses pensées de sa tête et reposa son attention sur les deux personnes présente dans cette salle. Rei était si élégante et honnête que sa cousine se sentait se sentait un peu timide comparée à elle.

~ Aime-tu vivre ici ? Et cette école, tu l’apprécie ? Tu as du te faire des amis, non ?

J’ai 15 ans et je suis en première années. Je n’ai jamais quitté cette ville … Où es-ce ? Et comment es-ce ? Il a-t-il des fleurs ?

Akira avait donc 15 ans. Mais il est vrai que cela se voyait, elle avait gardé des traits enfantins et mignons, c’était amusant ; Yuuri, lui, à cet âge, avait déjà perdu tout son gras de bébé, mais il reste bien évidemment à croquer. Suite à ça, trois questions s’enchainèrent à la vitesse de l’éclair, où est-ce ? Comment est-ce ? Et une dernière question bien étrange : Y-a-t-il des fleurs ? Bien sûr qu’il y en avait, comme partout dans le Japon, des fleurs de toutes sortes, au mille et une couleurs et senteur. Il est vrai qu’une fois le Printemps venu, là bas, le paysage est magnifique. Fermant un bref instant, Yuuri se souvint de quelques images qu’il avait de là bas, les jours de Printemps. Une douce et intense sérénité s’empara de son corps. En l’espace d’un instant, toute trace d’excitation disparue. Ah, il rêvait trop. Une fois sorti de ses songes, il s’attela à son devoir premier : Répondre à la jeune adolescente du mieux qu’il le pouvait.

« Hirosaki se trouve au bord de la mer de L’est, au Nord de Honshu qui est une grande ville. Là bas, c’est un peu comme ici, sauf que la mer n’est pas loin. Et oui bien sûr qu’il y a des fleurs ! Beaucoup ! »

Pour une fois, Yuuri avait fait bref, sans donner trop de détails futiles, une première pour ce moulin à parole qui parle pour ne rien dire. Rei, comme il le pensait, avait elle aussi 15 ans, et elle aussi, elle n’avait jamais quitté la région. Avant même qu’il ne puisse en placer une, il remarquer la soudaine agitation d’Akira, cette dernière, semblerait-il plongée dans ses pensées, secoua vivement la tête. Ca arrivait aussi à Yuuri de faire ce genre de chose, lorsqu’il était préoccupé, ou qu’il repensait à des choses peu joyeuses. Il se mit à fixer le visage de sa camarade d’un œil dubitatif. Etait-elle entrain de penser à quelque chose de triste ? Il se posa la question, un bon moment, jusqu’à ce qu’elle prenne la parole à vrai dire. Cela dit, aussitôt les questions posées, Rei coupa sa cousine, lui faisant gentiment rappeler que ce n’était pas très poli de poser autant de question. Cela ne dérangeait pourtant absolument pas Yuuri, qui, au contraire, aimait beaucoup qu’on s’intéresse à lui de la sorte, c’est toujours mieux que d’être ignoré, non ? Mais bref, il ne répondit pas, ou tout du moins, il donna une réponse assez étrange.

« J’espère me faire d’autre amis ! Je vous ai déjà vous, c’est un bon début non ? »

Rei posa à son tour une question à Yuuri, qui aussitôt, pris la peine d’y répondre, y ajoutant avec un doux sourire, courtois et chargé en politesse, ce n’est pas tous les jours que l’on peut en voir des comme ça. « Bonne déduction ! » dit-il en fermant les yeux et en haussant les sourcils. Petit à petit, le soleil laissa place à la nuit qui s’en empara avec empressement. Notre jeune étudiant n’avait même pas vu le temps passer en compagnie de ces deux jeunes filles. À croire qu’il était bien avec elles. Mais, était-ce réciproque ? Ah, la question qui le dérange à chaque fois. Cela n’est peut-être pas visible, mais il porte beaucoup d’importance à l’opinion des autres. M’enfin, quel adolescent n’y prêterait pas attention en même temps ? Il a beau parfois paraître étrange, Yuuri est un garçon de seize ans, tout ce qu’il y a de plus normal.

« Il commence à faire nuit, j’espère que je ne vous ai pas dérangé ! »

Non, il n’avait aucunement l’intention de partir, bien heureusement, plus longtemps il restera avec quelqu’un, mieux il se sentira. Et rester avec ces deux jeunes adolescente le rendait profondément heureux et enthousiaste.

[Rei] : J'ai également 15 ans et je suis dans la même classe qu'Akira.
Je suis née et j'ai grandit ici, je n'en suis jamais partit.

Akira et Rei n’était pas cousines pour rien, toute les deux était née ici et avait grandit ici sans jamais quitter cette ville. En même temps, elles avaient presque la même vie, Akira était ignorée de ses parents et Rei n’avait plus de père et sa mère la détestait, dans le pire des cas, aucunes des deux étaient aimées de leur parents mais Akira ne s’en faisait pas. Peut-être qu’un jour il la remarquera et serait fière d’elle pour tout ce qu’elle entreprend. Alors qu’elle posait des questions, sa cousine lui tapota gentiment la tête pour lui faire comprendre qu’elle s’emballait.

[Rei] : Ne t'emballe pas Akira.
Tu poses trop de question à la fois, on n'est pas dans un interrogatoire.

« Hirosaki se trouve au bord de la mer de L’est, au Nord de Honshu qui est une grande ville. Là bas, c’est un peu comme ici, sauf que la mer n’est pas loin. Et oui bien sûr qu’il y a des fleurs ! Beaucoup ! »

Sur le coup, Akira gonfla les joues et fit un cœur avec ses lèvres comme pour montrer sa gêne, elle posait beaucoup trop de question mais c’était dans sa nature de le faire. C’est alors que Yuuri lui répondit positivement, lui décrivant vite fait sa ville mais surtout en lui disant qu’il y avait beaucoup de fleur. Des étoiles dans les yeux, la jeune fille aurait voulut voir ça, la mer, des champs de fleurs aussi coloré qu’une toile peinte. Rien que d’y penser, Akira imaginait parfaitement la scène. Comme elle voudrais voyager et voir d’autre endroit que cette ville.

« J’espère me faire d’autre amis ! Je vous ai déjà vous, c’est un bon début non ? »

~ Oui! Tu verra les gens ici sont gentil, dés fois excessif ou trop curieux mais pas méchant. Tu te ferra beaucoup d’amis, je pense.

[Rei] : Vu que tu es nouveau , tu ne dois pas encore connaître beaucoups de monde, n'est-ce pas?

Akira lui sourit, un sourire dévoilant ses dents blanches et bien alignés. En parlant, elle pensait parler d’elle, excessif et curieux malgré qu’elle ne soit pas méchante. À la question de Rei, Yuuri semblait reprendre de l’ardeur car il répondit un « bonne déduction !» en fermant les yeux et en hochant la tête. Alors qu’ils parlaient, le soleil faisait peu à peu place à la nuit, rendant la classe sombre et juste éclairé par la lune qui se levait petit à petit dans le ciel. Akira se redressa et s’approcha alors de la fenêtre, posant ses mains sur le rebord et fixant la nuit. Elle aimait regarder les étoiles, brillante et lointaine même si elles paraissent proche. Un sourire se peignit sur le visage pâle de l’adolescente.

« Il commence à faire nuit, j’espère que je ne vous ai pas dérangé ! »

~ Non, pas du tout! J’aime bien parler avec de nouvelle personne. Et puis, rester ici ne me fait rien, c’est tellement mieux qu’ailleurs.

Akira avait pris une voix nostalgique en disant cela, elle parlait bien sûr de sa maison. L’école était beaucoup plus mieux que sa maison pour elle, au moins, elle pouvait parler et s’amuser avec d’autre personne. Continuant de fixer le ciel, elle tourna doucement sa tête vers eux et leurs sourit doucement.

Ils parlaient, de tout et de rien à mon sens ; Au fond, aussi un peu à celui de Yuuri. Mais cela avait toujours été ainsi, ouvrir la bouche pour ne rien dire, il en était un véritable adepte. Mais, c’est un regard un peu perdu qu’il affichait. Notre jeune adolescent est si proche de vous, et pourtant, il reste en lui une petite pointe de mystère, une couche d’énigme qui le tient à l’écart. Qu’est-ce donc ? Personne ne le sait vraiment, et pour dire vrai, personne n’arrive à le remarquer. Sûrement parce que ce beau sourire le camouffle parfaitement. Notre jeune homme écoutait ses camarades avec la plus grande attention, le plus grand calme, ainsi que le plus grand sérieux ; Il n’en avait pas l’air, mais cet imbécile savait lire entre les lignes, et puis, le visage de ces deux belles lycéennes laissait entrevoir n’importe quelle émotion, c’était purement innocent et totalement mignon. Il esquissa un petit sourire à cette pensée. En l’espace d’un bref instant, Akira sembla d’humeur nostalgique, à quoi pouvait-elle bien penser ? Yuuri eut un petit instant de curiosité, ah, il ne dit rien, il n’avait pas à ouvrir la bouche. Ses doux yeux se posèrent sur Rei, la mystérieuse Rei. Il fallait tout simplement l’avouer, si Akira, elle, passait aux yeux de Yuuri pour une dynamique et amusante jeune fille, Rei, elle, attisait sa curiosité effrontément. À la fois douce, calme et pourtant lointaine, la brune aux grands yeux bleus éveillait chez Murakami-kun, le sentiment de se sentir complètement crétin à côté d’elle. Etrange non ? Dans tous les cas, ce n’est pas ce qui l’empêche de l’apprécier. Rei lui avait sereinement demandé si lui, il allait rentrer. Rentrer ? Hum, faut-il encore avoir un chez-soi ici. L’orphelinat avait fermé ses portes aujourd’hui pour cause d’inondation. Bon, bien sûr, Yuuri ne va pas dormir dans la rue, il se payera comme un grand une chambre d’hôtel et cherchera une solution dès qu’il en aura le temps.

« Hm … J’sais pas ! On verra, il faut que j’aille chercher mes bagages qui sont un peu plus loin, puis que j’me trouve un hôtel. Et en faite, là j’ai un peu la flemme quoi ! Je préfère le faire tout à l’heure, j’aime bien parler avec vous deux ! Vraiment, vous devez avoir plein d’amis ici, non ? »

Si Akira et Rei étaient populaires dans le lycée, Yuuri n’en serait que plus ravi ! Grâce à elles, il pourrait très bien se faire rapidement de nouveaux amis, et si vous avez suivis depuis le début, c’est exactement ce qu’il chercher à faire. Bref, que dire d’autre ? Une grosse panne d’inspiration vint infliger le coup de grâce à notre jeune adolescent qui ne savait absolument pas quoi dire. Il devait être trop fatigué pour s’agiter dans tous les sens, mais néanmoins pas assez pour retirer son sourire niais de sa face d’idiot. On ne le changera jamais je crois. Pour le moment, les secondes défilaient lentement, encore, très certainement, un mauvais coup de la fatigue qui envahissait le corps et l’esprit de notre grand garçon. Il s’appuya même à sa table, enfin, juste un peu, frôlant limite le meuble, pour se rassurer naïvement qu’il ne pourrait pas tomber en arrière, qu’une misérable table de cours pourrait le rattraper. Ah, mais quel crétin. Il mit la paume de ses mains sur le rebord, haussant machinalement les épaules et calant sa tête sur l’une d’elle, sans quitter ses yeux les belles demoiselles avec qui il partageait la grande salle de classe. Doux et calme, voici les rares fois où vous trouverez Yuuri horriblement séduisant. A vous de craquer ou non.

Akira entendit Rei rire gentiment à sa remarque ce qui la fit sourire car elle ne le prit pas mal. Elle savait déjà ce à quoi elle pensait et trouvait ça normal. Oui, la jeune fille était curieuse, excessif et gentille, et elle l’assumait parfaitement! D’ailleurs, elle répondit avec un large sourire à sa cousine comme si c’était tout à fait normal

[Rei] : Tu parles de toi là, non ?

~ Oui, je me décris un peu.

C’est alors que Yuuri prit la parole, Rei et Akira lui répondit presque la même chose mais pas de la même manière, les deux se fichaient pas mal qu’il fasse tard. C’était même mieux que de rentrer chacun chez soit et de s’ennuyer à mort. En y pensant, l’adolescente ne voulait pas rentrer maintenant chez elle, elle était tellement bien dans cette salle à parler avec eux deux. Ce tournant face à eux et leur offrant un jolie sourire, Akira les regarda à tour de rôle tout en écoutant sa cousine poser une question au jeune homme. Tient ? Où habitait-il ? Quel genre d’endroit pouvait lui servir de toit ? La blondinette se posa soudain la question, tout en fixant Yuuri.

[Rei] : Et toi Yuuri ?
Tu ne rentres pas encore ?

« Hm … J’sais pas ! On verra, il faut que j’aille chercher mes bagages qui sont un peu plus loin, puis que j’me trouve un hôtel. Et en faite, là j’ai un peu la flemme quoi ! Je préfère le faire tout à l’heure, j’aime bien parler avec vous deux ! Vraiment, vous devez avoir plein d’amis ici, non ? »

~ Si tu attend trop longtemps, il n’y aura plus de place dans les hôtels. Pourquoi ne pas venir chez moi ? Ma maison est assez grande pour accueillir plein de monde, n’es-ce pas Rei ? Tu pourrais aussi venir ? Ça fait longtemps que tu n’es pas venu chez moi!

Akira regardait sa cousine avec un air enfantin, comme si elle voulait à tout prix qu’elle vienne chez elle. Et puis, plus on n’est de fou plus on rient, non ? Alors qu’elle attendait un réponse de leurs part, elle repensa à la fin de la phrase qu’avait dit Yuuri. S’il connaissait du monde dans ce lycée ? Pas énormément mais assez pour se sentir bien!

~ Je connais bien les filles de ma classe, ainsi que d’autre membres de ma famille. Il y aussi une autre personne que j’aime beaucoup! Je pense connaitre suffisamment de personnes pour être heureuse! Dis ? Yuuri ? Voudrais-tu que je te présente d’autre Kyôya ?

Bien sûr, il ne savait rien sur sa famille alors il n’avait rien à craindre. Leur chef, Chizu était vraiment adorable et Akira l’adorait! Elle aimait tout les membres de sa famille de toute manière, du plus gentil au plus méchant! Même les gamins capricieux ou les vieux ronchons! La jeune fille aimait plus que tout sa famille et rien ne pourrait la faire changer d’avis. L’adolescent s’approcha d’eux et s’assis sur un bureau à côté de Yuuri, les pieds se balançant dans le vide.