Akito Sôma_She's a young lady so alone...Too alone.

Quel digne abruti aurait-il eu l'audace de prétexter mes traits quelques peu androgynes et de ma soi-disante phobie de me mettre en maillot de bain pour me traiter de pleutre et de poule mouillée ? Personne, je pense bien ou du moins, pas devant moi. J'ai hérité des traits de ma famille, fins et délicats ; et en suis fier. Des yeux bridés comme la plupart des Japonais ainsi que des cheveux noir corbeau. Je n'ai que faire de ce que les gens peuvent penser de moi, voyez-vous. Si je change de kimono régulièrement, c'est simplement une question d'hygiène, et si ma tignasse est mal coiffée, c'est simplement à cause de Elle. Cette femme, celle à laquelle j'aurai pu ressembler j'aurai pu ressembler si toutefois mon éducation avait été différente. J'entends par mes serviteurs – à voix basse, ces pleutres – qu'elle me ressemble. Shigure dit que je suis horrible quand je m'énerve mais je ne peux plus me retenir. Rien que la mention de cette harpie, de cette Femme me met hors de moi et déchaîne un tourbillon de lave. Il paraît que nous avons la même peau blanche fantôme mais moi, je pense plutôt que je ressemble à un cadavre, un fantôme, ce cadavre translucide et fin dont l'on voit les os, la même couleur d'yeux – même si je ne suis d'accord et ne voit en elle qu'une manipulatrice, une femme jalouse de moi – et que nous avons la même face lorsque nous nous énervons.
Mais, alors que j'entends ces vulgaires ragots, mes précieuses mains attrapent un vase délicat et je le lance de toutes mes forces, contre un mur, contre un serviteur, peu importe : la famille Sôma a assez d'argent pour régler les détails matériels. Je ne veux surtout pas savoir à quoi je ressemble lorsque je me mets en colère et ne veux pas le savoir. Peut-être que j'aurai peur de moi, je ne sais pas, bref. Lorsque je me mets en colère, mes relations pour mon corps et mes amis ne sont plus qu'amour et haine. Les deux liés, ce qui m'entraîne à une violence extrême.
Je suis dans mon bain, face au miroir. Je suis fragile, poids de la malédiction victime et...

À ce moment, j'enlève le kimono et retiens une grimace : que je hais ces horribles formes sur ma poitrine...



Des relations de haine et d'amour, rien de plus. Akito Sôma est constitué à peu près comme tous les êtres humains, sauf qu'elle est victime d'une malédiction qui l'affaiblit non seulement du point de vue psychologique, mais également physique, puisqu'elle subit le contrecoup de la malédiction des autres. Elle les hait car elle sait qu'à cause d'eux, elle va mourir jeune mais en même temps, les aime. Et elle les aime comme une mère jalouse et tyrannique aimerait ses enfants : en ne voulant pas qu'ils s'éloignent d'elle, en ayant peur de l'extérieur et de l'inconnu. Certains la haïssent pour cela, la haïssent pour ces maltraitances inhumaines qu'elle a infligé à certains d'entre eux.
Akito Sôma n'est pas un être rationnel. Elle vit dans sa petite bulle où elle observe de loin ses enfants, comme elle se plaît à les appeler. Parmi eux, il y en a avec qui elle est plus ou moins proches, qui la comprenne parfois mais souvent, souvent, elle se sent exclu, à l'écart, loin de ces êtres humains qui discutent, rient...sans elle.
Oui, la jalousie est un péché et Akito pourrait bien l'incarner. Parmi ce qu'elle hait le plus se trouve le sexe féminin. Un sexe de péchés et d'orgueil. Ce sexe représente ce qui l'a blâmée, la trahi dans sa vie, et ce qu'elle n'est pas. Ô qu'elle déteste cette « Tohru » qui lui a enlevé quelques uns de ses maudits, cette « Isuzu » un peu trop curieuse à son goût qu'elle punira encore plus fort si elle recommence ses petits mics-macs. Elle vit pour la malédiction, se sacrifie pour la malédiction alors il est hors de question que quelqu'un arrive et lui prenne son rôle qui est d'être au milieu de tous ses aimés. On dit d'Akito qu'elle prend plaisir à torturer, qu'elle est sadique, cruelle, notamment à cause de ce qu'elle a fait subir à Yuki ou même à Kana, la fiancée d'Hatori. Beaucoup ne lui ont pas pardonné pour cela mais Akito est persuadé que sa démarche était la bonne est sait qu'elle faisait le bien lorsqu'elle a – en quelque sorte – brisé ces personnes. D'ailleurs, elle n'a même pas conscience qu'elle va trop loin. Pour elle, c'est presque normal, elle ne voit pas les limites, même si les autres les voient, eux, et pensent sans doute qu'elle le fait exprès. D'un côté, c'est vrai car elle ne veut pas les voir partir, mais de l'autre, elle n'est plus elle-même lorsqu'elle s'emporte. Comme si une espèce d'autre personnalité était apparue même si ce n'est absolument pas le cas.



Cette naissance aurait pu rendre les deux parents heureux, mais il n'en fut rien. Avant même que Ren ne vient à savoir sa grossesse, Ayame, Hatori, Shigure et Kureno, se déplacèrent chez elle en larme, visiblement ému. La naissance d'un Dieu. Un Dieu qui allait lui prendre tout l'amour d'Akira, une petite fille qui ne serait pas vraiment la sienne. Elle était vraisemblablement jalouse d'elle et ordonna à son mari qu'ils feraient passer Akito pour un garçon, sous peine d'interrompre sa grossesse. Même après les années, Ren devint de plus en plus folle. Elle qui était fréquentable il y avait quelques années l'était devenu beaucoup moins et ne voulait surtout pas s'occuper de cet enfant maudit. Le toucher rendait sa peau insane, pensait-elle. Elle la dégoûtait, surtout que de jour en jour, elle avait accablé de plus en plus l'attention d'Akira, le rendant complètement malade, pensait-elle.
Et puis Akira mourut et confia ses dernières paroles à Akito, ce qui rendit folle de rage sa mère. Elle, Akito était anéantie. Plus jamais elle n'entendrait les paroles de ce père angélique, plus jamais elle ne ressentirait de l'amour pour quelqu'un comme cela. La bonne qui la regardait avec des yeux compatissants lui tendit une boîte, en lui disant que l'esprit d'Akira était dedans et Akito la garda précieusement, s'attirant par la même occasion les foudres de Ren.

«La mort de la personne humaine est définie juridiquement par le Code de la santé publique. Elle consiste, soit dans l'arrêt cardiaque, soit dans l'état de mort cérébrale qui désigne l'arrêt irrémédiable de toutes les activités du cerveau bien que la respiration et les battements du cœur puissent être maintenus artificiellement.» Etienne Vergès.

Ce qui peut être décrit par de simples mots est bien cruel. Akira, Akira ou plutôt le cœur d'Akira ainsi que son souffle s'éteint éteints sans même qu'elle eusse pu les ranimer. C'était comme si tout vent, tout rafraîchissant ne soufflait plus sur sa peau, comme si elle était désormais vide de tous sens. Désormais ne comptaient plus que les maudits. Ô qu'elle haïssait la Mort qui lui avait pris ce qu'elle avait de plus cher au monde !

Tout le monde avait grandi. Tout le monde. Devant ses yeux. Yuki qu'elle tenait enfermé s'était enfui, Kyô ce chat...dégoûtant était étonnamment parti vivre avec le rat, après avoir fait un étonnant pari avec elle. Shigure...Elle ne voulait même pas y penser. Ce traître avait...osé coucher avec sa mère. Akito, aussitôt qu'elle l'avait su avait piqué une colère et l'avait banni. Kureno, première source de sa dépression, avait été le premier à se défaire de la malédiction. C'est à ce moment-là que la jeune fille avait su que tout ne serait pas éternel, que la fête se terminerait un jour...

« Très bien Kyô...Si tu parviens à battre le rat, tu pourras faire ce que tu veux, en revanche, dans le cas contraire...tu sais où tu pourras loger. »

Mais la voilà. Cette fille. Cette fille aux yeux d'échalote qui pleurait pour un rien. Au début, elle avait accepté qu'elle loge Shigure, pensant Shigure de son côté et maintenant, cette pimbêche n'était plus qu'un objet qui la bloquait, un obstacle entre elle et ses chers maudits. Akito ne savait plus quoi en faire : la faire assassiner ? Non, certainement pas, c'était trop voyant. Peut-être alors qu'il faudrait qu'elle se charge de son cas elle-même, même si elle avait du pain sur la planche avec cette autre famille maudite qui venait d'apparaître. Kyôya, si elle se souvenait bien. Une mimique de mécontentement passa sur son doux visage : était-ce...le début de la fin ?
Famille :
Chef de la famille, j'ai déjà tout expliqué dans ma famille et ne voit pas l'intérêt de paufiner. Et vous ? Bref, les autres membres de sa famille ne savent pas qu'elle est de sexe féminin mise à part Shigure, Ayame, Hatori et Kureno qui le savent depuis qu'elle est née grâce à un rêve.

Elle exerce une pression sur Kureno Sôma, Maltraite quand ça lui chante. Ya des fautes sur le panneau d'affichage.
[Code bon by Essa (malgré toi hein xD)]

Kyôko x)